Los últimos días de García Lorca - Eduardo Molina Fajardo

Empecé a leer este libro para encontrar respuestas pero rápidamente caí en la cuenta de que no las hallaría. Simplemente porque no existen, simplemente porque el asesinato salvaje de una persona, un poeta, un artista cuyo arte se situaba mucho más allá de lo político no se puede explicar. Y cuanto más iba avanzando en mi lectura, más iba creciendo en mí el sentimiento de frustración, amargura e injusticia. Federico García Lorca murió con tan solo 38 años; nunca he dejado de preguntarme qué maravillas nos habría dejado si esa noche, esa noche maldita de agosto de 1936 no hubiera existido : era poeta, dramaturgo, dibujante, músico... Este libro nos cuenta lo que se sabe sobre esa noche, fundándose en los relatos de los testigos de los dos bandos; los testimonios se entremezclan, se contradicen y poco a poco nos vamos acercando a Federico, este Federico que es "para todo el mundo" como lo decía tan bien su amigo Neruda. "El crimen fue en Granada, en su Granada", su Granada donde se refugió cuando empezaron a multiplicarse los alzamientos, porque allí estaban sus amigos y sus familiares y se sentía fuera de peligro. Allí, en un campo de Víznar, alguien ejecutó de un tiro a Federico. ¿ Por qué ? ¿ Por su seudo pertenencia a la masonería ? ¿ Por sus seudo relaciones con la Unión Soviética y los "rojos" ? ¿ Por ser homosexual ? ¿ O solo fue una víctima inocente de rivalidades y rencores políticos ? ¿ Para matar a un símbolo, hacer un escarmiento ? Nos acercamos a un hombre, un hombre bueno, agradable, a quien todos querían y apreciaban, un hombre que no aguantaba los conflictos ni la violencia, un hombre profundamente humano, en el sentido más positivo de la palabra, un artista, un soñador. Nos gustaría penetrar el secreto de aquella noche granadina, aquella noche maldita en que el alma de Federico alzó el vuelo hacia la luna gitana, aquella noche en que pasó de hombre a mito.

Véronique RAMOND

"...No sabrán los que lo asesinaron que lo estaban sembrando, que echaría raíces, que seguiría cantando y floreciendo en todas partes, y en todos los idiomas, cada vez más sonoro, cada vez más viviente..."
Pablo Neruda

"...Ceux qui l'ont asssassiné ne sauront pas qu'ils étaient en train de le semer, qu'il prendrait racine, qu'il continuerait à chanter et à fleurir partout, et dans toutes les langues, toujours plus sonore, toujours plus vivant..."

Pablo Neruda

J'ai commencé à lire ce livre pour trouver des réponses, mais j'ai très vite compris que je ne les trouverais pas. Tout simplement parce qu'elles n'existent pas, tout simplement parce que le sauvage assassinat d'une personne, d'un poète, d'un artiste dont l'art se situait bien au-delà de la politique ne peut s'expliquer. Et plus j'avançais dans ma lecture, plus le sentiment de frustration, d'amertume et d'injustice grandissait en moi. Federico García Lorca mourut à seulement 38 ans; je me suis toujours demandé quelles merveilles il nous aurait laissées si cette nuit, cette maudite nuit d'août 1936 n'avait jamais existé: il était poète, dramaturge, dessinateur, musicien... Ce livre nous raconte ce que l'on sait de cette nuit-là, en se basant sur les récits des témoins des deux camps; les témoignages s'entrecroisent, se contredisent, mais peu à peu nous nous approchons de Federico, ce Federico qui est "pour tout le monde" comme le disait si bien son ami Pablo Neruda. "Le crime a eu lieu à Grenade, dans sa Grenade", sa Grenade où il se réfugia lorsque les soulèvements commencèrent à se multiplier, parce qu'il avait là-bas ses amis et sa famille, et qu'il s'y sentait hors de danger. Là-bas, dans un champ de Viznar, quelqu'un a exécuté Federico d'un coup de feu. Pourquoi ? A cause de sa soi-disant appartenance à la franc-maçonnerie ? A cause de ses soi-disant relations avec l'Union Soviétique et les "rouges" ? Parce qu'il était homosexuel ? Ou ne fut-il qu'une innocente victime de rivalités et de rancoeurs politiques ? Pour tuer un symbole, faire un exemple ? Nous nous approchons d'un homme, un homme bon, agréable, que tous aimaient et appréciaient, un homme qui ne supportait ni les conflits ni la violence, un homme profondément humain, dans le sens le plus positif du terme, un artiste, un rêveur. Nous aimerions pénétrer le secret de cette nuit de Grenade, cette nuit maudite durant laquelle l'âme de Federico a pris son envol vers la lune gitane, cette nuit-là, lorsqu'il passa de l'homme au mythe.

Véronique RAMOND

Comments

[Mario Alfredo]

Genio total!!!!gracias Federico ,por siempre!!!